mardi 12 mars 2013

Un bateau pour aller voir




Qu'y a-t-il là bas ? 
L'agence Franck Boutté Consultants donne naissance à son premier projet ambassadeur : pour partager les valeurs de l'agence hors les murs.

Les questions environnementales se posent-elles partout de la même manière ?

En dehors de la navigation, il y a les destinations. Même si l’objectif n’est qu’un prétexte, il façonne l’imaginaire. Il donne l’énergie mentale nécessaire qui permet de choisir ce mode de déplacement, le milieu marin étant hostile et inhabituel. Arriver quelque part via la mer invite à observer, comprendre, anticiper, choisir, expérimenter, et certainement à regarder autrement.

Observateur privilégié des problématiques climatiques qui se posent dans différents lieux.
Ancrer les questionnements dans le réel et dans la subjectivité des situations et des lieux.

Philosophie de questionnement et outils de communications

  • Expérimentation d’outils « chevalet » pour l’observation et la restitution : Il est difficile de savoir ce que l’on va trouver avant d’y être, pour cela nous voulons expérimenter à la manière des peintres de Barbizon, les premiers à être sorti des ateliers, des outils d’extérieurs. Une retranscription quasi-instantanée sera privilégiée pour construire une manière de regarder et d’extraire des informations et des histoires dans un temps court. Carnet de croquis et dessin à la main, appareil photo, Smartphone et outils de publication rapide. "Je vois, j’écoute, j’interprète, je scanne et je publie". 
  • Le regard éloigné: Parler de la situation dans laquelle on se met pour observer, il s’agit ici de rendre actif le voyage et le dépaysement. Le changement de point de vue, permettant une acuité plus grande. Apprendre à mettre à profils nos sens comme outils assumés d’investigation sans se perdre dans des temps trop longs. 
La récolte des données doit donc être objectivable dans un temps court. Ce voyage sera une succession d’étapes, proche finalement de nos visites de sites à l’agence.
Cette expérience doit pouvoir nous servir à bâtir ou étayer nos outils d’observation et de la compréhension in situ, de les développer et de les valoriser par la suite à l’agence. Comment peut-on affûter nos outils d’observation « rapide » permettent de voir et d’interroger précisément nos premières intuitions d’un lieu ou d’un territoire ?


Pour faire un bref historique, Sébastien, architecte explorateur depuis peu, a découvert ce voilier à Bordeaux, au pied de la terrible et magnifique base sou-marine des bassins à flots au nord de la ville.
Un voilier est un engin parfait pour entreprendre un voyage avec la météo et à la découverte des particularités des climats. Ce ketch acier de 12 mètres, une sorte de 2CV de la mer, robuste et rassurant doit ouvrir la première aventure "hors les murs" racontée de l'agence Franck Boutté .

A quoi ce mode de déplacement donne-t’-il accès ? Une sensibilité accrue !




Le programme : A priori, il ne s’inscrit pas dans une logique de course ou de record, mais plutôt comme un vecteur de déplacement doux et d’observation. Observer et comprendre sont les principales préoccupations pour faire avancer le bateau, c’est la météo qui donne les paramètres permettant de choisir une l’allure ; l'allure désigne la position du voilier par-rapport au vent, elle se choisie au mieux en fonction de la direction dans laquelle le navire doit aller, la voilure qu’il faut déployer pour optimiser la vitesse, l’angle d’inclinaison du bateau par rapport au plan « horizontal de la mer et donc du confort de navigation.




A cela vient s’ajouter l’état de la mer, plus exactement de la houle : la fréquence d’ondulation des vagues et leur direction par rapport au sens de déplacement du voilier. Une houle de face ralentie considérablement le bateau, le fait descendre et remonter alternativement, provoquant des chocs violents et ralentissant tandis qu’une houle venant de l’arrière ou de côté est plus favorable et va au contraire encourager la bonne marche, la vitesse et donc la notion de « manœuvrabilité ».
Et puis, il faut prendre en compte le sens et la force des courants et plus près des côtes. Selon les latitudes et les saisons, le coefficient des marées ainsi que le phénomène de vent de terre et vent de mer qui peuvent faciliter le départ et l’arrivé à un endroit donné. Voyager en voilier c’est de faite composer avec le milieu et à coup sûr adopter la stratégie de l’évitement plutôt que de l’affrontement, ce qui va rendre la distance à parcourir plus ou moins longue et agréable. Il faut bien sûr arriver, mais l’objectif se trouve avant tout dans le parcours.
Alors, selon vous, que voit-on lorsque l'on aborde un territoire par la mer ?